Vous participez à une randonnée en autonomie pour découvrir la commune de Cysoing.
Les 4 978 habitantes et habitants de Cysoing (état au 18 mars 2021) sont heureux de vous accueillir pour vous faire découvrir quelques richesses de leur cité. L’origine du nom est incertaine mais l’existence du village est attestée dès l’époque mérovingienne (600 – 800 de notre ère).
Sur le parcours de 6,5 kms, vous apprendrez des anecdotes surprenantes sur la ville, les habitants et les éléments du patrimoine local.
Merci aux ambassadeurs de l’Office de Tourisme Pévèle Carembault pour leur contribution dans la réalisation de ce parcours. Découvrez le parcours : plan du parcours.
Bonne découverte !
Ici rien à cacher, même plus les vaches
Non, il ne s’agit pas ici de l’un des 5 circuits de géocaching proposé par l’Office de Tourisme Pévèle Carembault, mais bien d’un chemin qui a dû voir passer « bien du monde » puisqu’il figurait déjà clairement sur un plan du XVe siècle, sous le nom « rue des sergents ». Il deviendra dans le cadastre napoléonien de 1886, le « chemin des Chasse Vaches ».
Une telle appellationa donné libre cours aux interprétations parfois les plus loufoques. Un riverain affirmait encore récemment que « vu l’état des pavés qui couvraient le chemin, les agriculteurs craignaient que leur bétail se casse (cache ?) les pattes ; d’où le nom. » Soit…
Plus sérieusement, on sait qu’une cache, en patois, est un chemin empierré en forêt ou dans la campagne. On voit bien ici que le chemin délimite clairement la partie « ville » de la cité, à la fois du bois qui est en face de nous et de ce qui était autrefois « les sarts » (dans la zone devenue au XIXe siècle le quartier de la gare), des zones déboisées, ou des prés où les paysans pouvaient faire paître leur bétail. On peut donc penser que c’était le chemin par lequel on menait les vaches (entre autres) en pâture… L’appellation plus ancienne de « rue des sergents » est vraisemblablement due au fait que l’abbaye, toute proche, disposait de « sergents » dont certains avaient pour fonction de surveiller les territoires voisins, en particulier les bois où vous allez pénétrer maintenant.
Ce Bois de la Tassonnière, déjà signalé en 1393 comme faisant partie des « bos de Chisoing », celui-ci « allans de Chisoing à Genech » sur la carte des frontières (1773) c’est le Bois du Prince. Le prince en question n’est autre que Charles de Rohan,prince de Soubise et baron de Cysoing jusqu’à sa mort en 1787. Nous l’avons déjà évoqué au sujet du château de la baronnie.
Bien sûr, après la Révolution, le statut du bois change et nous allons découvrir ce qu’il en est advenu.
D’après :
– Gérard VERRIER, « Si te caches, te truèves, mais pas toudis »- A propos du « chemin des caches vaches » à Cysoing, Pays de Pévèle n°77, SHPP 2015.
– Françoise VERRIER, Le bois de la Tassonnière – l’histoire d’un domaine récemment ouvert au public, Pays de Pévèle n°86, SHPP 2019.
Crédit photo :
Illustration 1 : Plan de Cysoing au XVe siècle, Chanoine J.Bataille, Cysoing, les seigneurs, l’abbaye, la ville, la paroisse, Ed. S.I.L.I.C., 41, rue de Metz, Lille, 1934